For English, see below the line in red.
Un des challenges des Tuamotus, est de négocier les passes d'entrée dans les atolls. Certaines sont plus compliquées que d'autres alors il faut savoir comment les prendre. C'est pourquoi nous avons choisi Kauhi comme premier arrêt. La passe y est plus facile mais surtout, le laps de temps pour la prendre est plus long. Vu que nous arrivions des Marquises après 5 jours de navigation, nous ne pouvions trop prédire l'heure de l'arrivée. Le mascaret à l'entrée était assez
impressionnant mais nous nous sommes fiés aux pêcheurs locaux en passant à côté d'eux. Une fois au mouillage, nous étions entourés d'une eau cristalline en face d'un petit village sur un motu de sable et de cocotier. Un peu comme les San Blas mais en plus vaste. Vu qu'il y a des têtes de coraux partout dans les atolls, il est possible d'utiliser des flotteurs trouvés sur la plage pour attacher à la chaîne d'encre et la faire passer par-dessus les endroits où elle détruirait les coraux.
L'approvisionnement au village est correct mais il faut s'informer sur les journées de livraison. D'ailleurs, aux Marquises où il y a des poules partout, il était impossible de trouver un oeuf mais aux Tuamotus où il n'y a pas de poule, il y a des oeufs. Les gens sont accueillants et l'église est joliment décorée de coquillages.
La passe de Fakarava est un dortoir à requins et une pouponnière pour les mérous. Nous étions un peu à l'avance pour le deuxième évènement qui devait avoir lieu à la prochaine pleine lune. Des milliers de mérous se rassemblent pour une nuit de procréation. Quelques impatients étaient quand même déjà arrivés. Vu que les requins ne peuvent jamais arrêter de nager, ils se reposent en se plaçant face à un bon courant pour pouvoir faire du sur place et toujours respirer. La passe ici est l'endroit idéal quand la marée est montante. J'ai dû convaincre Gaston qui n'aime pas trop trop les requins mais nous avons finalement fait deux plongées bouteilles avec un
divemaster local. C'est de toute beauté car en plus les coraux abondent. Nous avons vu des requins pointes noires, des gris, des pointes blanches et même un requin-citron. Le seul bémol est la force du courant, on a l'impression que tout se déroule trop vite. On ne peut pas trop s'arrêter pour observer les détails. Pour ceux qui ne font que de l'apnée, il y a amplement à voir d'en haut. Il suffit d'attendre le début du montant et de se laisser dériver à côté de l'annexe à partir de l'entrée de la passe vers le mouillage. Les requins ne sont pas du tout intéressés par les humains et même s'ils nous jettent un coup d'oeil à l'occasion ou qu'ils rodent autour, c'est plus dans l'espoir de nous piquer du poisson si nous décidions de pêcher. D'ailleurs les plongeurs locaux ont remarqué que plus il y a de plongeurs, plus les requins s'éloignent. Sur les motus environnant, il y a seulement quelques centres de plongée, un village abandonné et un restaurant qui sert seulement sur réservation et s'ils ont des provisions.
Plusieurs raisons nous poussaient à nous rendre à Tahiti plus rapidement que prévu dont deux plus techniques. Vu que les déplacements dans les atolls sont compliqués par les passes et les mouillages par les coraux, il faut planifier bien à l'avance les départs à cause de changements météo tels que l'approche d'un maramu (vent du sud). N'ayant plus de radio HF et pas d'accès à l'internet, nous ne pouvions obtenir de prévision météo. Nous avons décidé de ne pas prendre trop de risque. De plus, l'évaporateur du frigo était percé. Nous l'avons fait remplir aux Marquises et espérerions que le gaz resterait jusqu'aux îles de la Société mais ce ne fut pas le cas. Ne pas avoir de frigo dans un endroit où l'approvisionnement est rare n'est pas très pratique. Pas moyen de trouver un nouvel évaporateur ni aux Marquises, ni aux Tuamotus. Il aurait été trop compliqué d'en faire venir un d'ailleurs. A vrai dire, nous n'avons pas réussi à trouver un évaporateur en aluminium comme nous avions à Tahiti non plus. Gaston l'a donc remplacé par une spirale en cuivre. La traversée vers Tahiti fut très rapide car nous avons eu des vents du SE de 20 noeuds et plus pendant deux jours. La houle à la sortie de la passe sud à Fakarava était de 3 mètres et elle est resté forte jusqu'à l'arrivée. L'aréoport est en plein milieu du chenal pour se rendre à la marina Taina ou il y a des quais, des boués et un mouillage. Il faut donc appler le contrôleur aérien avant de passer si on tient à son mât. Il nous a chicané parce que nous n'avons pas appelé à l'entré du port commercial plutôt qu'a l'entré de
la passe qui mène à l'aréoport. Ça commence bien!
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One of the challenges of the Tuamotus, is the entry passes to the atolls. Some are more complicated than others and it's important to know how and when to take them. This is why we have chosen Kauhi as a first stop. The pass is easier but most importantly, the times to cross are longer. Given that we were arriving from the Marquesas Islands after 5 days of sailing, it would of been difficult to predict the arrival time. The "Mascaret" (tidal bore) at the entrance was quite impressive but we
relied on the local fishermen by passing next to them. Once at anchor, we were surrounded by crystal clear water in front of a small village on a motu of sand and coconut trees. Kinda like the San Blas but more vast. As there are heads of coral around the atolls, it is possible to use small buoys found on the beach to attach to the links of chain so they will be raised over the places where the corals could be damaged. Supplies can be found in the village but are limited and one needs to inquire about
the delivery days. Moreover, in the Marquesas Islands where there are chickens everywhere, it was impossible to find an egg but in the Tuamotus where there's none, we founds eggs. Go figure! The people are welcoming and the Church is beautifully decorated with shells.
The pass of Fakarava South is a dorm to sharks and a nursery for groupers. We were a bit too early for the later event which was going to take place at the next full moon. Thousands of groupers congregate for a night of procreation. Nontheless, a few impatients had already arrived. Since sharks can never stop swimming, they rest by swimming facing a good current so they can stay put and still breathe. The pass here is ideal when the tide is rising. I had to convince Gaston who doesn't like sharks very much but we eventually made two scuba dives with a local divemaster. It was beautiful the corals also abound. We have seen blacktip sharks, grays, white tips and
even a lemon shark. The only downside is that given the strength of the current, one has the impression that everything unfolds too quickly. It's hard to admire the details. For those who free dive, there is plenty to see from the top. Just arrive at the begining of raising tide and let yourself drift next to your dighny from the entrance of the pass all the way to the anchorage. Sharks are not at all interested in humans and even though they'll shot a glance at you on the occasion or they swim around, it is more in the hope of stelling fish you might attempt to catch. So hunting is another story. In addition local divers have noticed that the more divers there are, the further away the sharks stay. On the surronding motus, there are only a few dive centres, an abandoned village and a restaurant that serves only with a reservation and only if they have provisions.
Several reasons we were pushing us to go to Tahiti sooner than expected and two of those were technical. Since moving around in the atolls is complicated by the passes and anchorages by the corals heads, we must plan well in advance any move due to weather changes such as the approach of a maramu (South wind). With more HF radio and no access to the internet, we couldn't get weather forecasts. We didn't want to take too much risk of anything sneaking up on us. In addition, the evaporator of the refrigerator was pierced. We had it filled in the Marquesas and hope that the gas would remain until the Society Islands but that didn't happen. Not having a refrigerator in a location where supplies are scarce is not very convenient. No way to find a new evaporator in the Marquesas or the Tuamotus and it would have been too complicated to have one shipped. Truth be told, we did not managed to find an aluminium evaporator as we had in Tahiti either. Gaston has therefore replaced it with a copper spiral. The sail to Tahiti was quick since we had 20 knots and more for the two days. The waves a the exit of the Fakarva pass were a very impressive 3 meters and they stayed pretty high all the way. The airport is right in the middle of the chanel that leads to Taina marina where there are docks but also moorings and an anchorage. So if one's mast is dear to them, calling the air control on VHF is a good idea. He wasn't too happy with us because we called at the entrance to the channel instead of calling when first entering the commercial port but we made it safely to a
mooring.
La/the route
lundi 29 septembre 2014
mardi 2 septembre 2014
Nuku Hiva, Marquises\Marquesas 05/2014
For English see below the line in red.
Nous
avons planifié d’arriver à Tahioae, la baie principale de Nuku
Hiva, juste à temps pour une grande première; un festival de
musique moderne. L’événement semblait avoir attiré plus de monde
que le nombre d’habitants. Il devenait évident que des gens des
autres îles c’étaient déplacés pour l’occasion. Le premier
soir l’ambiance est au rock et au métal. Le dernier groupe attire
particulièrement l’attention avec leur corps tatoués et peinturé
de noir. Un peu trop métal à notre goût mais un accompagnement au
violoncelle donnait un son particulier. Le deuxième soir était
plus tranquille avec du reggae et du pop. Le groupe Tekanini nous a
enchanté au point que je suis partie à la recherche de leur CD.
Nous
avons bravé les rivières,
passé proche d’être pétrifié,évité les bêtes dangereuses
et les cailloux qui tombent des parois

pour nous rendre à la cascade de la baie de Taioa. Elle doit faire environ 300 mètres de haut. De toute beauté! Et bien sûr, un bon repas en bonne compagnie pour raconter nos histoires de guerre. Kua et Teki offrent un super repas à prix très raisonnable.

De plus, Kua est une ancienne championne de tarot (c’est un jeu de carte mais pas celui pour prédire l’avenir). Nous avons passé une soirée à jouer avec elle et elle nous a tous pulvérisés. Un petit conseil, il est mieux d’arriver en annexe sur la plage de l’anse Hakatea (Daniel’s bay) et faire le reste à pieds. Nous avons essayer l’autre baie; tout allait bien à l’arrivée car nous avions calculé la marée mais au départ on a dû franchir de nombreux rouleaux qui ont donné l’aspect d’une baignoire à notre annexe...quatre dans le même bain, ça vous tente ?
Nous
arrivons dans la baie de Haahopu et je suis excitée car je peux voir
le fond ce qui veut dire que l’apnée est possible. En effet,
plusieurs des baies aux Marquises ont des affluents au centre qui
brouillent l’eau avec des sédiments. Sitôt, l’ancre tombée,
nos copains de la jonque veulent nous emprunter un outils pour aider
à une réparation. Gaston va donc aider pendant que je saute à
l’eau. Après avoir vérifié que les ancres des deux bateaux nous
tiennent bien en place, je vais longer la paroi rocheuse au sud de la
baie à la recherche de poissons et de pieuvres même si je n’ai
pas apporté mon harpon. La fin d’après-midi approche, le soleil
descends et je commence à avoir froid. Je me dis aussi que c’est
l’heure où les poissons nocturnes tel que les requins commencent à
sortir alors ce serait une bonne idée de rentrer. Je nage donc en
direction de la plage toujours en cherchant du regard des pieuvres
sous les roches quand un point attire mon attention. C’est un assez
gros poisson qui arrive de la direction opposé et qui sera bientôt
à 2 mètres sur mon travers. Mon cerveau prend un petit moment pour
cumuler les détails qui mèneront à la conclusion que c’est un
requin qui doit être presqu’aussi long que moi. Donc, quand mon
cerveau allume sur ce que c’est, j’ai un mouvement instinctif de
recul. Pas un grand mouvement de panique mais un sursaut. On pourrait
penser que ce n’est pas la bonne réaction à avoir était un signe
de faiblesse. Par ailleurs, le requin sursaute aussi et disparait en
une fraction de seconde. C’est impressionnant la vitesse à
laquelle il a disparu. Pas trop agressif le requin finalement ou je
suis très effrayante. C’est vrai que j’ai pris quelques kilos en
plus pendant notre visite de la côte ouest américaine; il m’a
peut-être pris pour une baleine. J’ai quand même accéléré la
cadence pour retourner au bateau après cette rencontre. Ce fut mon
premier face à face
avec un requin qui a de vraies dents pointues. Après avoir consulté un livre sur le sujet, j’en conclus que c’était un gris. Le même bouquin disait que celui-ci est le plus enclin à attaquer un plongeur.
avec un requin qui a de vraies dents pointues. Après avoir consulté un livre sur le sujet, j’en conclus que c’était un gris. Le même bouquin disait que celui-ci est le plus enclin à attaquer un plongeur.
En
parlant de requins, ceci est une petite note aux navigateurs, dans le
port de Taiohae les pêcheurs nettoient et vendent leurs poissons sur
le bord de l’eau pas très loin de l’endroit ou sont attachés
les annexes. Ils jètent les restent à l’eau malgré la pancarte
qui l’interdit. Ils le font sûrement car ce n’est pas un endroit
ou les gens se baignent. On peut donc voir régulièrement 5 ou 6
requins d’environ 1,80 m qui viennent ce nourrir des restes. C’est
dans ce genre de situation que les requins sont un peu cons.
C’est-à-dire qu’ils associent ce qui tombe à l’eau à un
endroit particulier comme de la nourriture. Conclusion, en descendant
dans l’annexe, ne pas tomber à l’eau et garder mains et pieds à
l’intérieur en tout temps. Petite note supplémentaire, les
échelles qui mènent aux annexes sont très coupantes dans le bas.
Elles peuvent faire beaucoup de dommage à une annexe gonflable à
marée basse.
Nous
avons aussi fait des arrêts dans les baies d’Hatiheu et d’Anano
mais très rapide car nous étions déjà aux Marquises depuis trop
longtemps et il fallait partir pour les Tuamotus, décision difficile
en soit. Par ailleurs, les deux baies valent la peine d’être
visités même si faire le tour de l’île n’est pas toujours
évident. La première pour sont joli village et la deuxième pour sa
plage de sable et ses coraux.
Suivez ce lien pour plus de photos.
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We
planned to arrive at Tahioae Bay on Nuku Hiva, just in time for a big
first; the Modern music festival. The event seemed to have attracted
more people than the number of inhabitants. It became apparent that
people from the other islands had crossed to join the fun. The first
night all about rock and metal. The last group stood out with their
bodies tattooed and painted black. A little too much metal to our
liking but a cello accompaniment gave a distinctive sound. The second
night was quieter with reggae and pop. The Tekahini group has
enchanted us to the point that I went looking for their CD.
We crossed currents of rivers,
came close to petrify,
avoided dangerous beasts
and stones that fall from the walls
to get to the waterfall of Taioa
Bay! It approximately 300 meters high. A beauty!
Followed of couse by
a good meal in good company to tell our war stories.
Zua and Teki
offer a super meal at very reasonable prices.

Moreover, Zua is a
former champion of tarot (this is a card game but not the one to
predict the future). We spent an evening playing with her and she
killed us all. A little advice, it is best to land with the dinghy
the beach of Hakatea (Daniel's bay) and do the rest on foot. We tried
the other bay; everything was fine when we arrived because we had
calculated the tide but when time came to go back, we took quite a
shower!
We
arrive in the Bay of Haahopu and
I'm excited because I can see the bottom which means that snorkeling
is possible. Indeed, many of the bays in the Marquesas have rivers
that empty in the centre which blurs the water with sediment. After,
we dropped anchor, our buddies on the Junk wanted borrow tools for a
repair so Gaston went to help while I jump in the water. After
checking the anchors of two vessels to make sure they were well in
place, I headed along the rock wall to the South of the Bay looking
for fish and octopus even if I did not bring my harpoon. The late
afternoon was approaching, the sun started going down and I started
to get cold. I was also thinking that it's time for the night fish
like sharks start coming out so it would be a good idea to head back.
As I am swimming towards the beach still seeking for octopuses under
the rocks something catches my attention. It is a pretty big fish
coming from the opposite direction who will soon be by my side about
2 metres away. My brain takes a little while to compute all the
details that will lead to the conclusion that it is a shark almost as
long as I am. I did not have time to see all the details but after
checking in a book, I think it was a gray. The same book said that
this one is more prone to attacking a diver. So, when my brain turns
on, I have an instinctual movement of backing up. Not a great
movement of panic but a small burst. One might think that this is not
the right reaction to have. On the other hand, the shark jumped also
and disappears in a fraction of a second. It is impressive how
quickly it can swim. Not too aggressive finally or I
am very scary. It is true that I have taken a few extra pounds on the American West Coast; maybe it took me for a whale. I did accelerated the return to the boat after this meeting. This was my first face to face with a shark with pointy teeth.
am very scary. It is true that I have taken a few extra pounds on the American West Coast; maybe it took me for a whale. I did accelerated the return to the boat after this meeting. This was my first face to face with a shark with pointy teeth.
Speaking
of sharks, this is a little note to the crusers, in the port of
Taiohae fishermen clean and sell their fish on the edge of the water
not very far from the place were we tie up our dinghies. They drop
the fish guts in the water despite the sign that prohibits it. They
surely do because this because it is not a place were people bathe.
We can see regularly 5 or 6 sharks of 6 ft coming to feed on the
remnants. It is in this kind of situation that sharks are a little
dumb. That is, they associate what falls into the water at a
particular place with food. Conclusion, do not fall into the water
when getting on and off your boat and keep hands and feet inside at
all times. Small supplementary note: the ladders that lead to the
dighnies are very sharp at the bottom. They can do a lot of damage to
an inflatable boat at low tide.
We
also made stops in the bays of Hatuheu and Anano
but very short ones because we were already in the Marquesas for a
while and he had to leave for the Tuamotus as difficult as that was.
Furthermore, the two bays are worth the visit even if going aroun the
island is not always obvious. The first, for its pretty village and
the second, for its sandy beach and its coral.
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