Quand nous avons quitté Jacaré, notre intention était d’aller directement à Salvador mais il n’y a pas eu de vent entre les deux alors nous avons manqué de diesel. La décision a donc été prise de faire un arrêt à Macéo pour faire le plein. Nous n’avons pas regretté! Le Yacht club nous laisse nous amarrer à une bouée, prendre des douches, faire de l’eau et utiliser l’internet gratuitement pendant deux ou trois jours et toutes leur équipe est très serviable. Les pêcheurs offrent en échange pour quelques réais de faire la navette entre le bateau et la rive mais ont peu aussi utiliser notre annexe et le laisser à l’intérieur des murs du club. Il faut dire ici que le village de pêcheur autour craint un peu mais la ville est très bien. Comme le reste du Brésil, les très pauvres côtoient les très riches. Sur une rue l’employé de Banque va travailler en habit et sur la rue d’à côté, les femmes font leur lavage (lessive) dans un trou d’eau en plein milieu d’un stationnement. D’ailleurs une petite anecdote sur le village des pêcheurs...
Il était une fois, deux navigateurs qui devaient remplir leur réservoir de diesel en faisant des aller retours à la station de service avec leurs jerricans. Lors d’un voyage de retour, ils attendaient sur le terre-plein d’un grand boulevard en face du village des pêcheurs et du yacht club que le trafique cesse afin de traverser. Pendant ce temps, de l’autre côté de la rue, un couple qui semble bien intoxiqué même s’il n’est pas encore midi se crient des paroles que nous ne comprenons pas mais que nous devinons ne pas être des mots d’amour. La femme qui avait un bras caché derrière le mur jusqu’à maintenant, le sort pour menacer son conjoint à l’aide d’une machette et ensuite le cache de nouveau derrière le mur. En réponse, le conjoint ramasse une pierre et la menace en faisant signe qu’il va lui cogner sur la tête. Elle répond en son tour en montrant brièvement la machette de nouveau. Ceci continue pendant seulement quelques minutes jusqu’à ce qu’un voisin décide de s’en mêler et calme les deux sujets. Il semblait habitué... Pendant ce temps, sur le terre plein, la navigatrice a observé toute la scène et n’est pas certaine de vouloir traverser. Lui par contre était trop occupé à faire descendre le diable avec les jerricans dans la rue pour avoir remarqué quoique se soit et il traverse la rue comme si de rien était tout en passant directement entre les deux. C’est bon de pas toujours tout remarquer! Au cas où il y aurait des doutes, les navigateurs étaient bien Gaston et moi.
Nous avons aussi fait des rencontres moins dangereuses. Dans un petit restaurant au kilo, le propriétaire aimait venir nous dire ce qu’il ne fallait absolument pas manquer de son buffet à chaque midi. Pendant que nous marchions sur la rue en quête d’un restaurant ouvert le dimanche, nous sommes tombé sur une troupe de percussion. Les adolescents fort sympathiques nous ont fait visiter leur local de pratique. En échange, nous avons acheté une couple de T-shirts pour les encourager. En quittant Macéo, nous avons réalisé que finalement le vent se trouvait proche de la rive. En restant tout près, nous avons eu du vent jusqu’à Salvador.
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