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Jour 18
3589 miles nautiques restant
Position: 00°08,945'S 101°28,440'W
Vitesse: 5-6 noeuds
Cap GPS: 275°
Plusieurs chemins mènent à Rome qu'ils disent. Pour ce rendre à Hawaï à partir de Panama en voilier, il y en a deux. La difficulté de cette traversée est qu'il y a deux zones de convergences entre le départ et l'arrivée. Dans ces zones, il n'y a pas beaucoup de vent, ils sont variables et sont souvent accompagnés de grain. Pour les éviter, il faut soit faire du nord au départ et longer la côte au moins jusqu'au Costa Rica si ce n'est pas jusqu'au Mexique pour ensuite faire de l'ouest ou soit, faire du sud, jusqu'à l'équateur dans certaine saison, avant de faire de l'ouest et du nord-ouest au alentour du 130? de longitude. Ce détour donne une route d'environ 4500 miles nautiques. Pourquoi avoir choisi la route sud? Selon nos lectures, la route qui longe la côte nécessite beaucoup l'utilisation du moteur. Il faut donc de bonnes réserves de diesel ce manque sur notre Bidule. Vu que notre but ultime est l'Alaska donc nous devons arriver assez tôt car la saison est courte, nous ne voulions pas perdre de temps en arrêtant tout le long de la côte pour faire du diesel au jerrycan. Nous avons donc choisi la route ou il y a plus de vent même si ceci implique plus de jour en mer loin de tout. Quelqu'un m'a demandé si nous étions partis seul. Les deux couples rencontrés qui voulaient aller à Hawaï ont choisi la route du Costa Rica donc la réponse est oui, nous sommes partis seul.
Nous sommes arrivés aux Perlas en pensant y rester quelques jours pour visiter et attendre une fenêtre météo. A peine étions-nous arrivés que le vent s'est mis à souffler. Vu qu'il est plutôt rare d'avoir du vent le long de la côte du Panama, nous avons décidé d'en profiter et partir tout de suite. Les Perlas seront visitées une prochaine fois. Malheureusement, le vent qui nous a si bien fait avancer les premières 24h, c'est essoufflé avant que nous ayons atteint assez de sud. De plus, nous avons hésité en espérant ne pas avoir à trop descendre. C'est deux ingrédients ensemble ont fait que nous nous sommes retrouvés dans la fameuse zone de convergence. Nous nous sommes offert un vingt quatre heures de moteur pour rejoindre le sud mais ce n'étais pas suffisant. Vu notre réserve limité, nous ne voulions pas faire plus. Nous avons donc passé les deux prochains jours à observer les méduses, les oiseaux, les crabes, les dauphins et beaucoup d'ordures. Et dire : " Regardes Gaston, les tortues avancent plus vite que nous! " Depuis, une brise du sud de 12 nœuds et moins nous a permis d'avancer très tranquillement vers le SSO. Nous avons passé beaucoup d'énergie sur l'ajustement des voiles pour faire le maximum avec peu de vent et nous nous retrouvons encore une fois au près bâbord amure. Notre effort ont lentement porté fruit; depuis que nous avons atteint les 0? 5' Sud. Le vent n'est toujours pas très fort mais il est stable et de direction SE ce qui nous permet de faire du grand largue vers l'ouest. Nous avons roulé dans les 2,5 à 3,5 nœuds de vitesse les premiers jours le long de l'équateur mais tranquillement, le vent nous donne des vitesses de 4 à 5 nœuds. Le courant est aussi favorable quoiqu'il soit difficile de dire à quelle vitesse. La météo annoncée pour les prochains jours nous est toujours favorable donc la tendance devrait se maintenir.
Nous ne pouvons pas du tout nous plaindre, du moins pour l'instant, de l'état de la mer. Le Pacifique porte bien son nom contrairement à sa réputation habituelle. Seulement quand nous atteignons les 15 nœuds de vent qu'il devient plus difficile de se déplacer dans le bateau. A date, c'est rare! Ni un, ni l'autre ne souffre de mal de mer ce qui nous permet de vaquer à toutes sortes d'occupations. Après que Gaston est fait sa prestation digne du cirque du Soleil dans le mat sous le soleil tapant et dans un roulis pour débloquer le moteur de notre radar qui venait de coller en tenant le couvert d'une main et le moteur de l'autre, ce fut mon tour de faire un spectacle d'eau. Le drain de notre évier de cuisine est muni d'une pompe pour vider car lorsque nous gîtons du côté bâbord, celui-ci se retrouve sous la ligne de flottaison et l'évier déborde. Je mets le pied sur le levier de la pompe pour vider l'eau de vaisselle bien souillé de sauce tomate quand un geyser surgît du drain causé par une poche d'air. Nous gîtons sur tribord et, vous l'avez devinez, le lavabo est à bâbord. Quelle belle douche je me suis pris! Gaston a bien rigolé! Le lendemain, je suis assise gentiment sur le lit de quart qui est en fait un des bancs du carré quand un vague frappe de plein front une de nos dorades. L'eau est entrée dans le bateau à travers la dorade dans un grand jet que mon oreiller et moi avons bien reçu. Je commence à penser que Neptune m'en veut. Une bonne chose que la météo soit bonne pour faire sécher! Sinon, tout vas bien à bord. Le paysage est superbe. Il y avait beaucoup de plancton dans la zone de convergence et la nuit, les oiseaux qui volaient autour du bateau brillaient dans le noir. On aurait dit des petits fantômes. La lune est presque pleine ce qui nous donne un bel éclairage de nuit.
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Day 18
3589 nautical miles to go
Position: 00°08,945'S 101°28,440'W
Speed: 5-6 knots
GPS heading: 275°
They say that many roads lead to Rome. In the case of Hawaï, on a sailboat and at this time of the year, there are two. The difficulty of this crossing is that are two doldrums on the way. In these zones, the winds are light and very variable and there are many rain disturbances. So one must either follow the coast North to at least Costa Rica if not to Mexico and then head West to Hawaï or head south from Panama as far down as the Equator then West to 130? of longitude and then Northwest to Hawaï. The later is a distance of about 4500 nautical miles. Why choose one road instead of the other? From our reading, we learned the start of the crossing by Costa Rica requires using the engine often. This in turn means having a lot of diesel on board which is not the case on our boat. Since our ultimate goal is Alaska and the season is short, we didn't want to waist anytime stopping along the coast to get diesel in jerry cans. We opted for the southern road hoping to have more wind to get to the Equator even if this implies being far away from land for many many days. Someone asked me if we were leaving alone. The only two other couple we have met heading to Hawaï have chosen the Costa Rica route. So the answer is yes, we left alone.
We reached the Perlas thinking that we would stay a few days to visit and wait for a weather window. As soon as we got there, the wind started blowing. Since goods winds are rare on the coast of Panama, we decided to take advantage of the situation and leave right away. The Perlas will have to be visited on another trip. Unfortunately, the winds that were so good to us in the first 24 hours of the trip died down before we could make it far enough south. Furthermore, we hesitated on going south hoping that we would have to go all the way to the Equator. These two ingredients together, we ended up in the doldrums. We decided to do another 24 hours with the engine hoping to get to the wind but we were still not far enough. Since our diesel tanks are limited, we decided to stop the engine and wait for the wind. The next two days were spent observing birds, crabs, dolphins, jellyfish and lots of garbage. Also making comments like: Look Gaston, the turtles are moving faster than we are! Since then, a breeze of 12 knots or less has pushed us very slowly to the SSW. We spent much energy adjusting the sails to make the most of the wind we have once again finding ourselves going upwind. Our efforts gradually lead us to our present latitude of 0?5' south. The wind is still not very strong but it is now stable and from the SE. This means we now have the wind in our back which is easier and we can head west. In the first few days following our arrival at the Equator, we were going at a speed of 2,5 to 3,5 knots. The winds seem to want to strengthen since we are not doing between 4 and 5 knots. The current is also in our favour but it is hard to know how strong it is. The weather forecast for the next few days is encouraging and should help us keep going in the right direction.
We can't complain, at least for the moment, of the state of the sea. The Pacific is very pacific contrary to its usual reputation. Only when we have reached 15 knots of wind, which has been very rare, have we had difficulty walking around on the boat. Neither one of us is seasick so we can keep ourselves busy doing whatever we like. Gaston went up the mass in show equal to the Cirque du Soleil because the waves were rocking whim side to side under the noon sun to fix the engine of our radar which had stopped turning. He turned it and added oil to it with one hand while holding the radar lid with the other and holding on to dear life to the mast using his legs. I, decided to take a couple of showers. The first happened when it stepped on the pump that drains the kitchen sink. A water bubble caused it to come back up in a geyser which spued dishwashing water filled with tomato sauce all over me. Gaston was quite amused. The next day, I'm sitting quietly on my bed when a wave comes over the sides and hits one of the dorade straight on. The water comes inside the boat in a big splashed that covered me and my pillow. I'm starting to think that Neptune has it in for me. Good thing we are in good drying weather! Otherwise, everything is well on boar. Le scenery is superb. In the doldrums, there was a lot of plankton and at night, the birds flying around the boat would glow in the dark. They looked like little ghosts. The moon is almost full giving us beautiful and very useful lighting at night.
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