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Nous pensions faire les pleins de diesel à Ala Wai Harbour mais un fois sur place, nous avons découvert que le terrain a été vendu à quelqu'un qui semble plus intéressé à y vivre comme un hippie qu'à vendre de l'essence. Ceci nous posait un petit dilemme car la prochaine station pour bateau sur Ohau est assez loin et dans la mauvaise direction. En d'autres mots, il aurait fallu dépenser une partie de nos réserves pour revenir à l'océan. Sinon, il fallait bidonner mais la station pour les voitures la plus proche est en fait, bien loin. Finalement, nous avons décidé d'arrêter à Kona vu que c'était sur le chemin. Ceci nous permettait en même temps de dire un dernier au revoir à nos copains. La houle à la sortie de Honolulu était impressionnante. C'est la première fois que je vois Gaston souffrir du mal de mer. Départ à 8h, nous sommes au près entre les îles, au moteur sous leur vent et nous arrivons dans la matinée du lendemain. Nous restons à peine une heure et c'est le départ vers les Marquises... Euh, Tahiti... Euh, les Marquises... Euh, Tahiti... En tout cas, nous avons dit Tahiti à l'immigration sans vouloir admettre autre chose. (Nous sommes toujours un peu mal pris avec le visa de 3 mois qui n'est pas assez long.)
La stratégie n'était pas très compliquée; faire le meilleur près possible avec le vent du NE jusqu'à l'équateur en espérant traverser autour du 140º de longitude. Ensuite, faire du près avec le vent du SE vers la destination finale que nous ne nommerons pas. Les premiers 10 jours furent comme vivre dans des montagnes russes. La météo annonçait 15 à 20 nœuds de vent et nous avons eu 25 à 30 avec une houle d'au moins 4 mètres. Étant au près et ayant la vague dans le nez, nous nous attendions à ce que Bidule tape beaucoup mais il a très bien performé (en moyenne 120 miles par jour). Par ailleurs, ça arrosait beaucoup et il était difficile de se tenir debout. Alors, à part les ajustements de voiles et se faire à manger, nous restions bien tranquille dans nos couchettes. Arrivé à la zone de convergence juste au nord de l'équateur, le vent est tombé complètement. Les trois prochains jours nous avancions au moteur. Nous avons profité de ce bon moment pour prendre une douche qui était plus que dû et se faire des repas plus copieux. A l'approche de l'équateur, nous avons décidé d'arrêter le moteur et attendre le vent car la réserve de diesel avait déjà diminué beaucoup. Le vent ne s'est pas fait attendre bien longtemps car même si les gribs n'en annonçait pas pour le reste du trajet, nous avons toujours eu autour d'une dizaine de noeuds. Quelques fois, il tombait avec le couché du soleil nous forçant à faire un peu de moteur mais il revenait en soirée. Nous sommes arrivés le soir tombé mais nous avions déjà ancré dans cette baie alors nous savions où aller. La traversée de 2200 miles a pris 19 jours.
Ceux qui ont une bonne mémoire se souvienne peut-être que l'année dernière, les douaniers, après avoir confisqué de la boisson et avoir fait une petite fête, ont échoué leur seul bateau sur un récif des Tuamotus. Ceci laissait à penser que personne ne vérifierait les voiliers dans les Marquises cette année. Mais, il ne faut jamais les sous-estimer! Ils sont embarqués sur un bateau militaire qui a des fonctions scientifiques et de protection du territoire de pêche pour faire leur tournée. Semblerait qu'ils ont donné des amandes particulièrement salées aux gens qui allaient visiter Fatu Hiva avant de faire leur entrée ce que les navigateurs ont pris l'habitude de faire. Si, "par hasard", nous étions arrivés sur Nuku Hiva sans faire de papiers pour gagner un petit mois d'extra et que le bateau en question serait arrivé dans la même baie 5 jours après nous, il nous serait jamais venu à l'idée de passer à côté d'eux sans se faire remarquer pour aller se cacher dans la baie suivante et éviter leur visite. Jamais nous aurions osé retourner dans la première baie après leur départ pour faire de l'approvisionnement. Nous n'avons pas non plus fait un arrêt plongée d'une semaine dans l'atoll de Tikehau aux Tuamotus. Bien sûr que non car nous avons été directement à Tahiti.
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We were planning to fill up with diesel at Ala Wai Harbour but once there, we discovered that the land was sold to someone who seems more interested in living there like a hippie than selling petrol. This created a dilema because the next station for boats on Ohau is far and in the wrong direction so we would of had to spend some of our reserves to return to the ocean. Next solution, was to jerrycan but the nearest car station was actually pretty far away. Finally, we decided to stop at Kona as it was on the way. This also allowed us to say a last goodbye to our friends. The swell at the exit of Honolulu was impressive. It is the first time I see Gaston suffer from seasickness. Departure at 8 am, we sailed upwind between the islands, motored under their wind and we arrived the next morning. We barely stayed an hour and it's off to the Marquesas ... Euh, I mean Tahiti... Euh, the Marquesas... Euh, Tahiti ... In any case, we said Tahiti to immigration and we admit to nothing else. (We're still a little stuck with the 3 month visa not being long enough.)
The strategy was not very complicated; go upwind as much as possible in the NE winds up to the equator hoping to cross around longitude 140º. Then go upwind in the SE winds to the final destination which will not be named. The first 10 days were like living in a rollercoaster. The forecasted 15-20 knots of wind ended up being 25-30 with a swell of at least 4 meters. Being upwind and with the wave in the nose, we expected Bidule to slam down on the waves constantly but she performed very well (an average of 120 miles a day). However, it sprayed a lot and it was difficult to stand. So other than making adjustments to the rig and cooking some food, we stayed quietly in our bunks. Once arrived at theconvergence zone just north of the equator, the wind dropped completely. The next three days, we moved using the engin. This was a good time to take a much needed shower and prepare better meals. As we approached the equator, we decided to stop the engine and wait for the wind since the diesel reserves had already decreased greatly. The wind did not make us wait very long because even if the gribs were not showing any for the rest of the way, we always had around a dozen knots. Sometimes it would die down when the sun would set forcing us to use the engine but it usually returned in the evening. We arrived in the dark but we had already anchored in that bay so we knew where to go. The 2,200 miles journey took 19 days.
Those with a good memory may remember that last year, the customs officers, after confiscating a large quantity of alcohol and having a little party, put their only boat up on a reef of the Tuamotus. After that, everyone was thinking that nobody would check the sailboats in the Marquesas this year. But you should never underestimate them! They embarked on a military boat with scientific and protection of fishing territory functions. Apparently, they gave some steep fines to people who were caught visiting Fatu Hiva before clearing in which has become a usual thing to do. If, by any chance, we had actually arrived in Nuku Hiva without clearing in to gain a extra month and the vessel in question would have happened to show up in same bay five days later, the thought would of never crossed our minds to lift up anchor and pass in front of them without beeing seen really early the next morning before they started their rounds. We would have never dared stay hidden in the next bay until they left and then return to the first bay to get provisions. And, we wouldn't have made a diving stop of a week in Tikehau an atoll of the Tuamotus. Of course not! Because we went directly to Tahiti!
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