La/the route

La/the route

samedi 20 juillet 2013

Arrivée en Alaska/Arrival in Alaska


For English, see below the line.

Ça y est! On est arrivé! Ouf! On est au nord de notre nord pis c’est le plus au nord qu’on va. Donc, 22 jours de mer et 2782 miles pour un total de 83 jours de mer depuis Panama. Dans les derniers jours, nous ne devions  pas avoir  trop de vent mais finalement nous avions entre 15 et 20 nœuds du Nord-Ouest. On a fait jusqu’à 7 nœuds de vitesse. La mer aussi nous accompagnait. Neptune nous a donné un dernier rinçage dans sa machine à laver question de ne pas l’oublier.  C’est seulement à 180 miles des côtes que nous avons démarré le moteur. Nous sommes restés dans le brouillard jusqu’à la dernière journée où il s’est levé suffisamment pour que nous puissions voir  le trafique et les côtes mais pas tout à fait assez pour voir les sommets des montagnes.   Pour moi, le monsieur qui a pris la photo touristique de Sitka a dû en passer des journées  à attendre que le brouillard se lève.  Étrangement, la température a augmenté (eau de 12⁰C à 16⁰C). Il a bien fallu se laver avant d’arriver car nous avions peur qu’en nous présentant au Harbor Master,  il fasse venir le département de la santé.  En gros, ce fut une bonne traversée, c’est-à-dire que le bateau flotte encore, personne n’est passé par-dessus bord, pas de mort, de blessure grave, de maladie grave, de bris majeur, de tempête, de séparation de couple, … Le reste n’est que de simples désagréments; une membrane de désalinisateur à remplacer; une membrane de pompe pour vider le merdier qui a fendue, une manille à la base du mât qui est partie toute seule et le support du micro VHF extérieur qui a succombé sous le poids de Gaston.  Notez que juste avant notre départ d’Hawaï, des nouveaux copains nous ont prêté le livre « Adrift » de Steven Callahan.  Vous ne l’avez sûrement pas lu donc vous ne savez pas que c’est au sujet de cet homme qui a passé 76 jours en mer sur un radeau de survie après que son bateau ait coulé au large des Canaries. Excellent livre pour réaliser à quel point nous sommes mal équipés pour survivre à une telle éventualité et comment y remédier. Par ailleurs, le lire juste avant de partir des côtes c’est un peu comme se conter des histoires d’ours mangeurs d’hommes  autour du feu de camp juste avant d’aller se coucher dans la tente en Alaska.  Je l’ai regardé souvent le radeau… Si vous vous demandez encore ce qu’on est venu faire ici (ou comme le dise des amis : « Quelle drôle d’idée d’aller se les geler en Alaska… ») Et bien, c’est presque la façon la plus simple d’aller voir nos copains en Californie. Quoique pas très simple après tout.  De plus, sur une terrasse à Santa-Marta en Colombie, j’ai été discuter avec un homme parce qu’il portait un T-shirt du festival de jazz de Montréal.  C’était un pêcheur de l’Alaska qui m’a promis que je ne regretterais pas de visiter son pays. Ensuite, nous avons fait des nouveaux copains dans les San Blas qui vivent à Victoria, BC, Canada et ils nous ont promis qu’on ne regretterait pas non plus de visiter leur coin du monde. Un autre nous a dit que la mer de Cortez au Mexique est un énorme aquarium. Peut-être qu’on en avait marre des plages de sables, de la chaleur et des palmiers! ;) Ou que nous voulions nous assurer que nous sommes toujours Canadien!  De toute manière, nous sommes bien contents que les longues traversées soient terminées pour un moment. À la fin, nous cherchions des excuses pour célébrer avec un petit verre de vin au souper juste pour casser la monotonie; trois ans depuis le départ, 500 miles restant, 250 miles restants, 100 miles restants, … Nous arrivons d’ailleurs juste à temps pour l’apéro du vendredi soir. Avouez que là,  vous nous reconnaissez! Cette fois-ci, c’est pour voir du monde et non pour se payer une bouffe au resto que nous avons hâte d’arriver.  Pas de regret pour l’instant; nous avons déjà vu des baleines, un superbe paysage, fait un nouvel ami qui nous a donné du saumon et trouvé la place pour prendre l’apéro. Nous avons dormis jusqu’à midi!

Pour ceux qui aiment les photos, j'ai ajouté celles de Hawaï sur le web: https://picasaweb.google.com/103447188037594653674/Hawaii06062013ATo26062013?authuser=0&feat=directlink

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Finally! We have arrived! We are north of our north and that is the farthest north we will go! So, 22 days at sea and 2782 nautical miles from Hawaii a total of 83 days at sea since Panama. We were not supposed to get much wind in the last days but as it turned out we had 15 to 20 knots from the North-West.  We went as fast as 7 knots. The sea was also very present. Neptune decided to give us one last ride in his washing machine just so we would not forget him.  It’s only at 180 miles from the coast that we had to start the engine.  The fog stayed with us until the last day when it raised enough for us to see other boats and the coast but not quite enough to see the mountain tops. The photographer who took the promotional picture of Sitka must have sat around for a long time waiting for the fog to rise. Strangely, the temperature went up as we got closer to the coast (water from 12⁰C to 16⁰C). We finally decided to wash because we were afraid that the Harbor master might call the health department on us. All in all, this was a good crossing; the boat is still floating, nobody went overboard, no death, no serious injuries, no diseases, no storms, no braking of important boat parts, we are still together, ...  The rest are just annoyances; the membrane of the fresh water maker needs replacing, we have a slit in the membrane of the pump that empties the waste tank, a shackle left the base of the mast on its own and the support for the outside VHF microphone succumbed under Gaston’s weight. Note that just before we left Hawaii, new friends of ours lent us a book called “Adrift” by Steven Callahan. Since you probably haven’t had a chance to read it, let me tell you that it is about this man who spent 76 days drifting in a life raft after his boat sank off the coast of the Canary Islands. Great book to read to realize that we are really not prepared for such an event and what we should do to remedy the situation. However, reading it right before leaving the coast is like telling each other stories about men eating bears around the campfire just before going to sleep in a tent in Alaska. My eyes wandered to the life raft often... If you are still wondering why we came all the way here (or as some friends said: “Strange idea to go freeze your butt off in Alaska”) well, it’s the easiest way to go visit our friends in California. Although it’s not really easy. Also, on a terrace in Santa-Marta, Colombia, I introduced myself to a man wearing a Montreal jazz festival T-shirt. It turns out that he was a fisherman from Alaska and promised us we would not regret visiting his country. We made new friends from Victoria, BC, Canada in the San Blas who told us we wouldn’t regret visiting the Vancouver region either. Another person told us that the Cortez Sea in Mexico is like a giant aquarium.  Maybe we were just tired of sandy beaches, sun and palm trees. ;) Maybe we needed to make sure we are still Canadian. Either way, we are happy that the long crossings are over for a while. At the end, we were looking for reasons to have a toast with a little glass of wine just to break the monotony; 3 years since leaving Canada, 500 miles to go, 250 miles to go, 100 miles to go, ... We are arriving just in time for the Friday night happy hour. Just like us, isn’t it? This time we are looking forward to seeing other humans rather than food like in Hawaii. No regret so far; we have seen our first whales, spectacular scenery, made a new friend who gave us some salmon and found the place for the happy hour. Also slept until noon today!

For those who like pictures, I have added the ones from Hawaii on the net: https://picasaweb.google.com/103447188037594653674/Hawaii06062013ATo26062013?authuser=0&feat=directlink



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